acier

   
acier, eau potable, canalisation, chentier
 L' acier est un matériau qui présente un nombre considérable d'avantages; il est cependant très sensible à la corrosion et il y a lieu d'examiner les causes chimiques et électrochimiques des phénomènes de corrosion et d'entartrage qui trouvent leur origine dans l'eau charriée.




corrosion. conduite, tube acier   L' acier non protégé au contact de l'eau se trouve normalement corrodé, l'étendue, la vitesse, la gravité de cette corrosion naturelle dépendant d'un certain nombre de facteurs et notamment pH; teneur en oxygène dissous et la vitesse de circulation de l'eau en contact.

  On sait qu'il existe un potentiel de passivité du fer au contact de l'eau qui se traduit, en l'absence de toute polarisation, par un pH de passivité légèrement inférieur à 10 (9,76). Au-dessus de ce pH le fer est passivé sauf dans des conditions de faible oxygénation où la corrosion réapparaît pour un pH > 12,5.

L'eau, même dépourvue de sels dissous, est susceptible de provoquer une corrosion du métal à son contact. Les corps intervenant dans le processus sont le fer, l'oxygène et l'eau, les prodmts de la corrosion des oxydes hydratés.

   Il est intéressant de noter qu'il a été établi qu'avec des eaux à la fois corrosives (au sens métallique du terme) et entartrantes (au sens carbonique du terme) les meilleures conditions de protection se trouvaient réunies lorsque l'eau était fortement oxygénée. 

acier avec protection passive contre la corrosion   Dans ces conditions, la couche d'hydroxyde ferrique adhérent directement au métal se boursoufle peu et il est possible alors au carbonate de calcium de se déposer au sein de la couche d'hydroxyde et à sa surface d'une façon homogène sans qu'il y ait possibilité de création de cavités tuberculaires qui, même recouvertes d'un film de carbonate, restent dangereuses du fait de l'ambiance anodique qui règne en leur sein.

   Des bulles d'air s'attachant à la paroi créent des hétérogénéités locales et un phénomène d'aération différentielle; elles sont donc susceptibles de provoquer une corrosion électro-chimique.

   Il n'y a pas lieu cependant d'en exagérer l'effet. D'une part ces bulles sont mobiles; les variations de vitesse et de pression au sein du réseau perturbent leur équilibre (sauf aux points hauts, mais ils sont toujours équipés de ventouses) et provoquent leur déplacement. Par ailleurs, leur teneur en oxygène et en gaz carbonique est réduite à celle qu'ellés possèdent au moment même où elles adhèrent à la paroi et, une fois consommés dans le processus de corrosion, ces corps ne peuvent être renouvelés.

   L'effet perturbateur est donc limité dans le temps et se produit en des points différents de la conduite si l'on considère une bulle donnée.

acier corrosion   La réduction des sulfates conduit à la formation d'hydrogène sulfureux (I-12S) qui corrode intérieurement le métal en conduisant à la formation de sulfure de fer noir. Même si les eaux sont relativement bien oxygénées (ce qui excluerait la possibilité de développement du Vibrio Desulfuricans, strict anaérobie), les conditions propres à une corrosion bactérienne peuvent se crééer à l'intérieur d'un tubercule de corrosion électrochimique où l'eau occluse est stagnante et où des conditions anaérobies peuvent être créées. 
  Mais ceci implique la préformation du tubercule, donc une corrosion préalable pour des raisons autres que bactériennes.

   Les bactéries ferrugineuses peuvent exister dans toutes les parties des adductions d'eau. Les bactéries les plus communément rencontrées sont du genre Leptotlzrix, Crenothrix et Galliorzella. Une controverse, non définitivement close, existe concernant la physiologie des Ferrobactériacées. Beaucoup d'auteurs les considèrent comme autotrophes. Elles trouveraient leur énergie vitale dans l'oxydation des sels ferreux et en particulier des carbonates en sels ferriques

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